Information sur l'auteur :
Sophie Blanchy est née à Bordeaux en 1950 et a fait des études de psychologie. orthophonie et ethnologie. Elle a résidé pendant 14 ans dans diverses îles de l’océan Indien: La Réunion, Mayotte, la Grande-Comore et Madagascar.
Après une thèse de doctorat d’anthropologie sur Mayotteet des travaux sur la littérature orale comorienne et sur divers aspects de la culture et de la société de l’archipel des Comores. Sophie Blanchy a orienté ses dernières recherches vers les communautés musulmanes et hindous d’origine iindienne de Madagascar.
http://www.mhs.no/arkiv/article?82
Information sur l'éditeur :
Les Éditions L'Harmattan sont une maison d'édition française créée par Denis Pryen et Robert Ageneau en 1975, qui tire son nom du vent de l'Afrique de l'Ouest, l'harmattan.
Description
Les Karana et les Banians sont les commerçants omniprésents des brousses et des villes de la grande île de Madagascar. Ces deux noms génériques souvent utilisés dans l’océan Indien désignent en fait cinq communautés distinctes et peu connues. Venus du Nord-Ouest de l’Inde (Gujerat), les Banians sont de religion hindouiste tandis que les Karana sont musulmans, une communauté étant sunnite, trois autres étant shiites et appartenant à diverses branches minoritaires de l’islam.
Foncièrement endogames, cherchant à préserver leur identité, leur langue et leur religion au sein de la société globale malgache dont elles se distinguent encore après plusieurs générations, les communautés commerçantes d’origine indienne ont subi les conséquences de cette attitude et sont violemment mises en cause à chaque période de crise économique et sociale. Dépendant d’un centre religieux à l’organisation précise et au contrôle étroit, les trois communautés shiites montrent plus de particularismes que les sunnites et les hindouistes, dont certains se sont intégrés dans leur environnement social malgache et créole.
Les familles karana et banians résidentes à Madagascar font partie d’un réseau régional qui s’ouvre depuis quelques décennies vers les grandes métropoles européennes et nord-américaines. Celles qui restent à Madagascar, aisées ou modestes, par choix ou par nécessité, sont les héritières d’une histoire qui remonte au temps des royaumes malgaches des côtes et des Hautes Terres. A travers les récits de vie, les sagas familiales et les sources historiques, on peut retracer la grande aventure de l’installation de ces communautés, partie prenante de l’histoire de la région océan Indien et de ses échanges commerciaux.
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